ARBRE DE NOËL
Larbre de Noël si connu aujourdhui parmi nous, était aussi connu dans la Rome et dans lEgypte païenne. En Egypte, cétait le palmier, à Rome le sapin ; le palmier dénotait le Messie païen Baal-Tamar, le sapin se rapportait à lui sous son caractère de Baal-Berith. Sémiramis, la mère dAdonis, le dieu soleil, la divinité médiatrice avait été, disait-on, changée en arbre et dans cet état elle avait enfanté son fils. Si la mère était un arbre, le fils doit avoir été reconnu comme lhomme-branche. Et cest ce qui explique pourquoi on mettait au feu la bûche de Yule la veille de Noël. En qualité de Zero Ashta, la semence de la femme, qui signifie aussi Ignigena, ou né du feu, il doit entrer dans le feu pendant la nuit de la Mère (le 24) afin de pouvoir naître le lendemain (25) comme branche de Dieu, où larbre qui donne aux hommes tous les dons célestes. Mais pourquoi, demandera-t-on entre-t-il dans le feu sous le symbole dune bûche ? Pour le comprendre, il faut se rappeler que le divin enfant né au solstice dhiver était comme une nouvelle incarnation du grand dieu (après que ce dernier eut été mis en pièces) afin de venger sa mort sur ses meurtriers. Or le grand dieu, brisé au milieu de son pouvoir et de sa gloire, était représenté sous la forme dun gros arbre, dépouillé de ses branches, et coupé presque hauteur de terre. Mais le grand serpent, symbole dEsculape qui rend la vie (Esculape : dieu romain de la médecine) senroule autour du tronc sans vie, et voici quà côté surgit un jeune arbre, un arbre dune espèce entièrement différente, qui ne doit jamais être abattu par aucune puissance ennemie, un palmier, le symbole bien connu de la victoire. Larbre de Noël, comme on la déjà vu, était ordinairement à Rome, un arbre différent cétait le sapin ; mais le palmier rappelait la même idée que le sapin de Noël ; car il symbolisait mystérieusement le dieu né de nouveau, Baal-Berith, le seigneur de lalliance, et témoignait ainsi de la perpétuité et de la nature de son pouvoir, maintenant quaprès avoir succombé sous ses ennemis, il sétait élevé en triomphe au-dessus deux. Aussi, le 25 décembre, jour quon observait à Rome comme le jour où le dieu victorieux était réapparu sur la terre était-il considéré comme « Natalis invicti solis », le jour de naissance du soleil invaincu. Or la bûche de Yule est le tronc mort de Nemrod, déifié comme dieu soleil, mais renversé par ses ennemis ; larbre de Noël est Nemrod redivivus, le dieu mis à mort rendu de nouveau à la vie.
Pourquoi larbre de Noël est-il en général garni de cadeaux ? Sémiramis est encore à la base de ce fait. Comme nous venons de le voir, le sapin représentait Nemrod revenu à la vie après sa mort (réincarnation avancée par Sémiramis). Sémiramis prétendait que larbre éternellement vert était visité chaque 25 décembre par Nemrod devenu spirituel, et y déposait des présents. Quant aux bougies quon y allumait, elles étaient sensées encourager le dieu- soleil déclinant lorsquil atteint le point le plus bas à lhorizon du ciel méridional à reprendre sa couse ascendante.
Au cours du Moyen Âge, la longue veillée précédant la messe de minuit autour de la Bûche bénéfique amènera la multiplicité des cantiques, des noëls. La désacralisation pourtant sera sensible dès le XVIII è S., la fête de la nativité tend alors à se transformer en une fête de lenfance ; bientôt le sapin supplantera la crèche et la cheminée de la veillée laissera passer le Père Noël, distributeur de cadeaux.
Dieu nous permet-il dadopter larbre de Noël dans sa signification. Bien que larbre de Noël ne soit pas mentionné dans la Bible, en rapport avec le deuxième commandement, voilà ce que nous demande Dieu par la bouche du prophète Jérémie. Jérémie 10 :1-8